Soutenance de thèse de Jean-Denis HUE, doctorant TVES à l'ULCO

Soutenance de thèse
Université du Littoral Côte d’Opale, Site universitaire du Musée, salle des Actes - Boulogne-sur-Mer

Titre de la thèse

L’écotourisme sur la côte d’Opale, enjeux et défis et opportunités pour les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire

Direction de thèse

  • Vincent HERBERT, PR, Université du Littoral Côte d’Opale, Directeur

Membres du jury

  • Céline BARTHON, MDF-HDR, Université d’Angers, Examinatrice
  • Sylvie CHRISTOFLE, MCF-HDR, Université Côte d’Azur, Rapporteure
  • Stéphanie CRABECK, PR, Haute Ecole Provinciale de Hainaut-Condorcet, Rapporteure
  • Catherine MINET-LETALLE, PR, Université du Littoral Côte d’Opale, Examinatrice
  • Hélène REY VALETTE, MCF-HDR, Université de Montpellier, Examinatrice

Résumé

Cette thèse interroge l’écotourisme sur la côte d’Opale (Hauts-de-France) à travers le prisme de l’économie sociale et solidaire (ESS), en posant une double question : comment concilier attractivité touristique et transition écologique et sociale dans un territoire littoral fragile ? Quel rôle spécifique les acteurs de l’ESS jouent-ils dans cette dynamique ?
L’étude s’inscrit dans un contexte où le « tourisme durable », érigé en référentiel normatif, révèle ses paradoxes. Dans ce cadre, l’écotourisme apparaît comme une alternative. Il se définit comme un processus relationnel et territorial, où l’expérience vécue et apprenante, la conservation des milieux, l’ancrage communautaire, la mise en œuvre d’une éthique touristique se combinent pour produire des formes de durabilité touristiques. Notre recherche avance la notion d’utilité écotouristique, afin de qualifier les apports spécifiques des acteurs de l’ESS à la transition touristique.

La démarche repose sur une approche in situ, inscrite dans une posture de recherche-action participative (RAP) dans le cadre du projet ESCALESS, financé par la Fondation de France. Elle se fonde sur la « méthode spirale » (Égo-Écho-Éco) qui engage le chercheur dans un rôle de facilitateur et assume la co-construction de savoirs avec les acteurs du territoire. Les principes de l’arpentage, de la participation observante (ateliers participatifs, cartographies collaboratives) permettent d’identifier et d’analyser les modèles sociaux et économiques des acteurs de l’ESS. Si ces derniers apparaissent comme des opérateurs écotouristiques et constituent une chaîne de valeurs écotouristiques, ils ne forment cependant pas une filière : la notion d’archipel apparaît plus représentative des valeurs et des modalités d’organisation de l’écosystème formé par les acteurs de l’ESS.

La thèse invite ainsi à un changement de représentation du développement touristique et suggère une nouvelle gouvernance stratégique, où les initiatives de l’ESS mettent en lumière l’intérêt commun comme horizon écotouristique, afin de répondre aux défis contemporains de la durabilité.