Projets nationaux (PUCA, PHRC, FUI, INCA, ADEME, etc.)
EXTRA-Zn
Dates : 2019-2023
Financement : ADEME AAP GRAINE
Porteur du projet : Valérie BERT, INERIS-TPPD
Partenaires : INERIS – unités TPPD (Technologies et Procédés Propres et Durables), ISAE (Impacts SAnitaires et Expositions), ANAE (méthodes et développement en ANAlyses pour l’Environnement), EXES (Expertise et Essais en Ecotoxicologie) (Partenaire 1)
ULCO - Unité chimie environnementale et interaction sur le vivant (UCEIV) - [équipe Interactions Plantes- Champignons et Remédiation (IPCR),] (Partenaire 2)
ULCO - Laboratoire Territoires, Villes, Environnement et Société (TVES) (Partenaire 3)
ChimEco - Laboratoire de Chimie Bio-inspirée et d'Innovations Ecologiques, UMR 5021 CNRS – Université de Montpellier, Cap Delta, 1682 Rue de la Valsière, 34790 Grabels, France (Partenaire 4)
Participant TVES : Hervé FLANQUART
Enquête qualitative par focus groups sur l’acceptabilité sociale de la phytoextraction du zinc (Zn), de son utilisation comme catalyseur dans l’industrie et de l’utilisation thermique du bois produit. Recherche sur les risques et nuisances perçus.
Résumé du projet : La phytoextraction a pour objectif la maîtrise et la réduction des sources de pollution. Elle peut contribuer à diversifier les gisements de biomasses, pour produire de l’énergie et des matières premières renouvelables. Ainsi, le zinc (Zn) peut être utilisé comme écocatalyseur dans le domaine de la chimie verte ; il est donc intéressant de mieux connaître les espèces végétales (hyper)accumulatricess de Zn. Le projet EXTRA-Zn vise la production de biomasses enrichies en Zn dans un objectif double de dépollution partielle de sols urbains et d’utilisation du Zn comme matière première pour diverses industries. Financé par l’ADEME, il repose sur une collaboration avec la Communauté d’Agglomération de Creil et du Sud de l’Oise (ACSO). Des essais spécifiques sont réalisés pour optimiser les performances de deux espèces végétales extractrices : Arabidopsis halleri et Salix viminalis. Des études permettent aussi de mesurer l’efficacité des écocatalyseurs obtenus et d’étudier les contraintes techniques et règlementaires liées au passage de l’échelle du laboratoire à celle de l’industrie (notamment par rapport à la réglementation REACH).
La valorisation thermique du bois produit sur le site sera envisagée sur la base d’une analyse de la règlementation existante et des possibilités techniques locales. La perception des risques et nuisances par les riverains du site pollué et éventuels utilisateurs des produits sera réalisée par enquête qualitative via des focus groups. Le phytomanagement en milieu urbain posant aussi des questions d’applicabilité des textes existants sur la gestion des terres polluées, Extra-Zn identifie et analyse les verrous en la matière. Une analyse économique préliminaire du phytomanagement appliqué au site d’étude est également proposée.
Lille, Bruxelles, villes productives : expériences croisées
Dates : 2020-2023 (durée : 30 mois)
Financement : PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture)
Responsable scientifique du projet : Annette GROUX, Professeure des Universités
Organisme, laboratoire : Territoires, Villes, Environnement et Sociétés (TVES)
Composition de l’équipe scientifique :
Équipe lilloise TVES :
- Annette GROUX PU
- Didier PARIS PU
- Christine LIEFOOGHE MCF
- Ana SCUTARI doctorante
Équipe bruxelloise :
- Geoffrey GRULOIS Metrolab3 ULB4 /Faculté d’architecture « La Cambre Horta »
- Jean-Michel DECROLY IGEAT5-Metrolab ULB
- Christian DESSOUROUX IGEAT-Metrolab ULB
- Mathieu STRALE IGEAT-Metrolab ULB
- Corentin SANCHEZ-TRENADO IGEAT-Metrolab ULB
Descriptif : L’objectif de ce projet est de contribuer à la compréhension des enjeux contemporains de localisation et d’intégration de (nouvelles) activités productives dans les tissus urbains métropolitains, à travers l’expérience croisée de deux territoires de “tradition industrielle” : la Métropole Européenne de Lille et la Région Bruxelles-Capitale. Face aux défis environnementaux et sociétaux actuels, cette recherche s'intéresse à la façon dont les acteurs de la fabrique de l’urbain appréhendent les changements économiques en cours, tant dans leurs dimensions technologiques et organisationnelles qu’au regard des modèles socio-économiques qui s’élaborent pour donner sens à ces transformations. L’enjeu porte notamment sur la réintroduction dans les tissus urbains d’activités productives qui ne relèvent pas des domaines privilégiés par les politiques publiques depuis quarante ans, tels que l’économie de service ou l’économie de la connaissance, de la culture et de la créativité. Au contraire, l’enjeu est de ne plus expulser en périphérie des villes, voire dans d’autres pays, les activités productives qui relèvent de la fabrication matérielle, celles qui impliquent des flux de matières, des machines encombrantes, des déchets, des surfaces de production à bas prix, etc., tout ce que les cœurs denses et tertiarisés des métropoles ont expulsé pour une meilleure rentabilité du foncier, une attractivité fondée sur les aménités, une réduction espérée des conflits d’usage. La notion de “ville productive” sous-entend un “retour” des activités de fabrication dans les villes. Au-delà des débats d’économistes ou de géographes sur les types d’activités économiques qui relèveraient de cette nouvelle ville productive et sur la recomposition induite des chaînes de valeur de l’économie globalisée, quelles sont les représentations qu’ont les acteurs urbains de ces activités productives à réintroduire pour composer une ville dense et mixte ? Au-delà des projections en matière d’économie circulaire, d’industrie digitalisée, d’économie collaborative et contributive, et autres modèles qui s’élaborent comme alternatives à notre monde en crise, comment les acteurs de l’urbain peuvent-ils résoudre la contradiction entre les contraintes induites par la planification et le droit d’une part, et l’incertitude croissante du devenir économique des territoires, d’autre part ? Choisir d’attirer des activités qui relèvent de ressources immatérielles (connaissance, culture, créativité…) ou choisir de donner une chance aux activités de fabrication en ville est un dilemme quand les acteurs de la fabrique urbaine sont confrontés aux divergences de temporalité entre stratégie, planification et programmation urbaine : les activités en question n’ont pas les mêmes besoins en matière de localisation, de normes techniques des infrastructures bâties, etc. Dans ce contexte, notre projet propose de revisiter la chaîne de production de la fabrique de la ville à partir des représentations et des pratiques des acteurs de l’urbain (publics et privés). Autrement dit, nous ne cherchons pas à connaître les besoins des (futurs) entrepreneurs, ni à faire des projections économétriques sur les tendances d’évolution des systèmes de production. Nous ne cherchons pas non plus à savoir qui de l’économie circulaire, de l’industrie du futur, du télétravail ou de la révolution des Makers gagnera la partie, ni d’ailleurs à comprendre quels seraient les impacts socio-économiques et urbains de ces différents modèles productifs. Nous voulons renverser la perspective en cherchant à comprendre comment les acteurs de la fabrique urbaine s’informent sur ces tendances, s’approprient les modèles qui circulent dans leurs sphères professionnelles respectives, comment ils les traduisent en projections stratégiques ou en projets concrets dans un dialogue entre acteurs lors des scènes de dialogue de la fabrique urbaine “en train de se faire”. L’hypothèse centrale est que les options qui vont émerger des débats politiques et techniques, du croisement des expériences d’acteurs, de la recherche de bonnes pratiques (entre Lille et Bruxelles, par exemple, ou avec d’autres villes européennes) et de la confrontation de ces intentions et imaginaires avec la “réalité” urbaine et économique vont de manière inductive et incrémentale construire des “villes productives” spécifiques à leurs contextes géographiques et aux rapports de force des acteurs en présence. Pour tester cette hypothèse, nous analyserons les stratégies d’intégration des activités productives dans les territoires métropolitains de la Métropole Européenne de Lille et de la Région Bruxelles-Capitale à trois échelles différentes : celle du grand territoire, celle du projet d’aménagement urbain et enfin celle du projet immobilier. Pour cela, la démarche de recherche, organisée en trois volets, s’attachera à répondre aux questions suivantes :
- Volet 1 : Qu’entendent les acteurs de l’urbain par activités productives ? Représentations croisées des acteurs de l’urbanisme et de l’économie urbaine à Lille et à Bruxelles.
- Volet 2 : Comment la planification et le droit encadrent-ils les activités productives ?
- Volet 3 : A l’épreuve de la réalité urbaine et économique : quelle mise en œuvre d’une politique publique en matière d’implantation d’activités productives ?
Nous attendons du partage d’expériences croisées entre Lille et Bruxelles, notamment par le biais d’accords passés entre les institutions locales et au-delà des similitudes historiques entre les trajectoires économiques et urbaines des deux territoires, un effet de “décentrement” propice à l’analyse critique des processus en cours et des imaginaires qui circulent en matière d’évolution des systèmes productifs.
POPSU Métropole
POPSU Métropoles est un programme partenarial de recherche en urbanisme entre l’Etat et quinze métropoles. Il a pour objet de recherche les métropoles et les systèmes métropolitains.
Comment se construisent les projets métropolitains et comment se fondent les liens avec les petites et moyennes villes et la métropole ? Qu’en retirent les villes aux franges des métropoles ?
Responsable scientifique, Université de Lille - TVES : Marc Dumont,
Responsable scientifique, École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille – LACTH : Bénédicte Grosjean,